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Mercredi
: Le ciel bleu est
lumineux en ce début de notre 5° étape. Ce matin nous aurions du nous
trouver aux alentours de la cabane de
Chanrion mais toute la descente du glacier du Mont Durant nous en
sépare. Comme prévu, la descente du glacier est coupée par
une grande chute de séracs qui oblige à faire une longue boucle par sa
rive droite en direction de la Grande tête de By pour l'éviter.
Ensuite la descente est sans problème. On quitte le glacier vers 2.700
m pour se diriger vers une terrasse en rive droite dite Tsé Bourgo.
De là, un vague sentier aérien nous mène au pont de Chermotane.
Une rude montée nous amène rapidement sur un grand replat d'où nous
nous orientons vers la droite en direction de l'étroite vallée qui
termine le glacier d'Otemma.
Passé
le verrou rocheux, nous déb ouchons
dans une vaste vallée avec en point de mire la langue grise du bas du
glacier d'Otemma. De très rocheux, le sentier s'assagit et traverse de
vastes replats favorables à l'installation de notre bivouac. Le
torrent glaciaire est impétueux mais quelques petits ruisseaux sur le
côté nous fourniront une eau claire pour la toilette et le
repas. Une fois installés, nous avons la visite rapide de quelques
chamois mais sur l'autre rive du torrent. La vallée bien orientée vers
l'ouest nous fera profiter longtemps du soleil
couchant.
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Jeudi
: Le soleil tarde à
se lever. En fait, ce sont de lourds nuages qui bloquent la vallée. Un
instant les nuées se déchirent et laissent passer un beau ciel bleu mais
trop rapidement le brouillard revient et ne nous quittera plus de la
journée. La tente pliée, nous partons en direction du glacier
dont la langue grise se confond avec le ciel. Une bonne trace nous y emmène.
Le glacier est dénudé et la progression se fait sans crampons. Qu'ils
sont l ongs ses 8 kilomètres. Nous arrivons en vue de la base du
petit Mont Colon et l'on commence à apercevoir le col Chermotane.
La trace s'oriente à gauche en direction de la cabane des Vignettes
tandis que nous obliquons vers la droite en direction du col de l'Évêque.
Nous effleurons les nuages mais pour l'instant le mauvais temps ne
semble pas vouloir s'aggraver. La descente sur le haut glacier d'Arolla
nous obligera à sortir la corde pour négocier le gros bombement qui le
barre vers les 3.200 m. Une fois négocié l'obstacle par un
rappel de 30 mètres nous sortons du glacier vers le col Collon pour se
restaurer alors que la neige arrive. La descente du glacier se fera sous
la neige d'abord, sous la pluie ensuite. La remontée par les Plans de
Bertol se fera sous une pluie battante et un brouillard à couper au
piolet. Pluie toute la soirée et toute la nuit.
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Vendredi
: Le jour vient de
se selver mais la pluie est toujours là !
Ce sixième jour de pluie et de mauvais temps a raison de notre
détermination. Traverser le col de Tête Blanche sous la neige et
sans rien voir ne nous enchante pas du tout ! Après avoir pesé
le pour et le contre, toujours
sous la pluie, nous décidons de faire un "grand" détour par
Arolla et Tasch et deparcourir par un aller retour à partir de Zermatt
le tronçon final. Une fois à Arolla, nous attendons le bus postal en
regardant vers le Mont Collon qui reste caché derrière un gros
rideau gris. C'est seulement en arrivant aux Haudères que les premiers
rayons de soleil osent se montrer. Pour nous remonter un peu le moral,
la météo prévoit pour demain un beau soleil, du moins en
matinée.
Nous trouvons un petit
recoin tranquille aux environs de Tasch où nous passerons une nuit
tranquille et "enfin" sans pluie.
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Samedi :
Le jour est à peine levé que nous déjeunons déjà. Hé oui, faire la
dernière étape en aller retour c'est faire le double de chemin
... Traverser la rue déserte de Zermatt, seuls, est un vrai régal. Nous nous
dirigeons vers
Zmutt alors que le Cervin bien plâtré par les chutes de neige des
derniers jours étincelle sur notre gauche. Tout le long du trajet nous nous
félicitons de marcher sous le soleil dans ce site grandiose.
Autre avantage de faire l'aller retour c'est de voir le panorama sous
ses deux côtés. En chemin nous ferons la rencontre d'une perdrix
accompagnée de ses petits, seuls animaux à partager la vallée avec
nous. Le retour en fin d'après-midi sur Zermatt dans le va
et vient incessant des touristes tranche avec le calme de ce matin. Nous nous
retournons une dernière fois pour constater que le Cervin a tiré le
rideau et les gros nuages noirs reviennent se reposer sur tous les
sommets alentours.
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Maintenant il ne reste plus
qu'à farter les skis pour faire cette Haute Route en hiver.
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Du Cervin à la Dent d'Hérens
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