Expédition


Pérou 2004

La maxime vérifiée . . .    "jamais deux sans trois"

 

Expédition


 

Au programme :  Le Chopicalqui par l'arête ouest  et l'Alpamayo par la voie Ferarri.

   Départ le 12 juin de Marseille pour atterrir à Lima le soir même. Nous arrivons à Huaraz le lendemain soir. Deux jours de récupération, une journée dans le marché pour les provisions et nous voilà partis pour 23 jours de montagne.  

   Une première semaine dans la splendide vallée de Llanganuco, point de départ de belles randonnées d'acclimatation.

   Ensuite, le Chopicalqui et enfin l'Alpamayo où en en 2001 nous n'avions pas réussi a atteindre le sommet.    

Nous sommes depuis deux jours à Yurrac Coral sous un beau soleil et nous Du Yanapacha, vue sur le Chacraraju redescendons d'une petite randonnée qui nous avait conduit à 4.200 m sur le chemin du camp de base du Pisco. Le lendemain sous un soleil beaucoup plus pâle nous grimpons à la lagune 69 aux eaux turquoises dans lesquelles se reflète la majestueuse face sud du Chacraraju. Deux jours après nous grimpons, par un itinéraire sauvage,  vers le sommet nord du Yanapacha.  Après un final dans un couloir des plus délicat nous butons , vers 5.350 m, sur une paroi rocheuse très délitée qui ne nous permet pas d'atteindre la cime. Mais le panorama qu'il nous offre nous fait vite oublier les 30 mètres manquants. 

 

 Sur la route du Chopicalqui entre C1 et C2 (5.400 m)         Les ânes sont au rendez-vous et une petite matinée de marche suffit pour nous amener au camp de base du Chopicalqui (4.350 m). Le jour suivant, au petit matin, une couche de neige recouvre les tentes. Nous montons tout de même vers un pic anonyme (5.200 m) sur la longue arête nord-est du Chopicalqui.  Le surlendemain nous partons avec quatre jours d'autonomie pour le camp moraine à 4.900 m. Le temps est toujours médiocre mais nous avons espoir d'un revirement météo. Au matin, déception ! Les sommets sont toujours sous les nuagesChopicalqui. Le camp 2 et le sommet et comme presque tous les matins, une couche de neige fraîche vient blanchir le paysage. Nous arrivons peu après midi au col donnant accès à l'arête vers 5.650 m et dans le brouillard nous installons les tentes du camp 2. Trois heures du matin,  la montre sonne mais le bruit des flocons de neige sur la toile nous laisse peu d'espoir de partir vers le sommet. A 6 h 30, le soleil fait son apparition et chasse les nuages. Rapidement nous nous préparons et nous partons vers le sommet enfin visible. C'était sans compter avec les grosses quantités de neige de ces dernières semaines.  C'est au pied du raide ressaut au-dessus de 6.000 m,  difficilement atteint à cause d'une neige fuyante et profonde ( jusqu'à la taille), dans le mauvais temps revenu,  que nous décidons de faire demi tour.  Le retour dans le brouillard et sans les traces, effacées par le vent, captera toute notre attention. Enfin les tentes ! 

        Quatre jours seront nécessaires pour passer de la vallée de Llanganuco à celle de Santa Cruz par les cols de Portachuello et Punta Union et la vallée d'Huaribamba pour installer notre troisième camp de base au pied de l'Alpamayo. Le passage de Punta Union par nos ânes chargés et  dans la neige gelée restera un moment d'anthologie.                       

         Dix centimètres de neige au petit matin de notre première journée au camp de base.  Le lendemain, il fait beau et nous partons pour le Alpamayo Camp 1 à 4.950 mcamp 1 à 4.950 m. En haut de la moraine nous sommes accueillis par une soudaine et violente chute de neige qui en quelques instants uniformise les blocs, éboulis et rochers. De la neige aussi toute la nuit mais nous décidons tout de même de monter au camp 2.  Le glacier s'est effondré depuis 2001 et de nombreuses crevasses se sont ouvertes. La montée au col a bien changé aussi. Alpamayo Camp 2 -  5.450 m.De délicate avant, elle est devenue difficile. En plus avec la neige profonde !  Une fois au camp 2, neige et brouillard seront nos compagnons de l'après-midi et de la nuit. La grande paroi de l'Alpamayo reste dans les nuages.  Au petit matin, ce n'est pas mieux. La neige est profonde, trop profonde pour tenter l'Alpamayo ou le Quitaraju. Même s'il faisait beau il faudrait bien 2 ou 3 jours pour pouvoir y monter et  nous ne les avons pas. Le coeur gros nous décidons le retour au camp de base. C'était le bon choix car les jours suivants n'ont pas été mieux.

 

         Deuxième tentative pour l'Alpamayo ! y en aura t-il une troisième ?  

 

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