Expédition

Pérou 1997

A huaraz Expédition

Notre première rencontre avec le Pérou se situe à Huaraz, le"Chamonix" péruvien" et non à Lima que nous quittons avec empressement. Dans les rues d'Huaraz

      Dès la descente du bus, accueillis par d'innombrables péruviens venus à la recherche d'éventuels clients et le premier contact établi, notre programme trouva, dans la demi-heure qui suivit, réponse à toutes les questions d'organisation non résolues : moyen de transport, ânes, bus, muletiers, gardiennage ...       

     Le logement assuré, la logistique garantie, il ne nous restaient plus qu'a nous imprégner de l'ambiance typique des rues d'Huaraz. Le marché d'Huaraz, ou plutôt les marchés car toutes les rues du centre sont transformées en bazar permanent, sont propices à aiguiser notre curiosité.  Ces promenades nous permettaient, en plus de visiter, de commencer notre acclimatation car la ville se trouve tout de même à 3.050m.    

    Enfin le jour du départ vers le camp de base du Pisco arrive, le mini-bus est rempli, sacs, Vallée et lagune de llanganucosacs à dos, caisses .... il faudra tenir 15 jours sans  ravitaillement.  L'arrivée dans la vallée de Llanganuco nous plonge dans un paysage grandiose. A gauche, l'ensemble des Huandoys, du Chacraraju et du Pisco, en face, le Chopicalqui et à notre droite le Huascaran. devant nous un lac au eaux bleues émeraudes.

      Deux nuits à 3.800 m avant de repartir, accompagnés de nos ânes qui nous soulagent notablement de nos lourdes charges pour arriver au camp de base à 4.600 m au pied d'une vaste moraine. les jours se succèdent, 4.800m 5.000m, le lever à 2 heures du matin pour le Pisco ou les jours précédents nous avion pris la peine de marquer par de nombreux cairns l'itinéraire dans la vaste moraine du glacier. Enfin, par un temps magnifique, le sommet. 

Les quinze jours d'acclimatation touchent à leur fin et déjà les ânes sont de retour pour notre migration inter camps. Une nuit à 3.800 près de la lagune, un passage à Yungay pour refaire le plein de nourriture et d'essence et c'est la  paisible étape chez "Alejandrina" à Mucho au pieds des Huascaran. Toujours à l'heure, nos arrieros et leurs ânes sont là. 4 heures de montée et nous tentons de nous installer sur les petites plate formes du camp de base. Il y a beaucoup de monde .....  Les sacs sont gros car nous partons avec 10 jours d'autonomie. Sans trop de problème nous enchaînons : 

    premier jour :  camp 1 ou camp de la moraine à 4.800 m. le lendemain,  Camp 3 sous la Garganta à 5.900 mètrestempête de neige toute la matinée. A midi, une accalmie et nous partons rapidement pour l'étape suivante. Avant d'arriver au camp 2 à 5.300 m, re-belote, la neige revient, le froid aussi. Enfin le 3° jour le soleil et présent, le froid aussi. La pente de glace et rude et les passages des nombreuses crevasses qui barrent le passage sont techniques et épuisants, le tout dans une neige profonde. Nous arrivons au camp 3 à 5.900 m le troisième jour.  Nous préférons l'installer un peu avant le replat situé sous la barre de sérac de la Garganta car le coin ne me parait pas des plus judicieux. Malheureusement, quelques jours plus tard une grosse avalanche partie du sommet du HuascarAu sommet du Huascaran sud à 6.768 mètresan vas ensevelir cette plate-forme et faire plusieurs victimes. Un jour de repos, si  l'on peux dire car pour ne pas perdre la main, nous montons jusqu'à l a Garganta, vaste col entre les deux sommets à plus de  6.000 m   pour repérer l'itinéraire du sommet.

     Avec le retour du beau temps, Les nuits sont glaciales et le réveil à minuit très dur.  La neige profonde ne facilite pas la progression mais enfin, après plus de 8 heures de progression  nous nous dressons, tous les trois, au sommet.  6.768 m de bonheur.

   Nous nous octroyons une journée de repos avant de reprendre la descente.  Une fois passé la zone glacière nous nous arrêtons au camp de la moraine où nous prenons avec ravissement notre premier bain de pieds depuis 7 jours.

   Le septième jour, retour au camp de base où nous attendaient Roberto et Daniel.  Les histoires allaient bon train et la soirée n'en finissait pas... Mais la fatigue eut raison de notre joie et nous nous abandonnons dans notre duvet entre rêves et réalité.            

 

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