Expédition

Pérou 2001

Juin 2001, nous y revoilà ......

 

Expédition

   Départ le 16 juin de Marseille pour atterrir à Lima le soir même (vive le décalage horaire, enfin dans ce sens là ! ) Aussitôt débarqués, nous prenons le bus pour Huaraz.  

   Trois jours sont consacrés à l'acclimatation dont une journée au célèbre lac Churup situé à 4.500 m non loin de la ville. 

    Une longue après-midi de minibus pour rejoindre Cashapampa où nous attendent nos arrieros.  Au petit matin, les huit ânes chargés, nous partons en direction de la Québrada Santa Cruz.     

    Deux journées de marche dans la longue vallée agrémentée de deux lagunes aux belles eaux bleutées. Une montée plus raide permet d'atteindre la vallée suspendue dans laquelle nous installons notre camp de base vers 4.300 m d'altitude.   

   Les tentes sont montées à l'abri des vastes frondaisons de quénoales, arbres rustiques et bien implantés en haute altitude, au tronc couvert d'écorce semblable à une pelure d'oignon rougeâtre. 

   Devant nous, une vaste moraine où nous cherchons à repérer un sentier et au-dessus le vaste triangle blanc de la face Est de l'Alpamayo. 

   L'installation du camp va bon train, le gardiennage et la cuisine sont assurés par Roberto, notre gardien et cuistot de notre expédition de 1997 et avec lequel nous avions gardé d'amicaux contacts. 

   Il faut dire qu'il est efficace tant dans l'organisation du trek que dans celle de la gestion de l'impressionnant stock de nourriture ! Départ pour le sommet !

Après quelques jours d'acclimatation soit vers la moraine ou enfin nous repérons "LE" sentier, soit vers un superbe lac glaciaire où flotte de nombreux icebergs déposés par l'immense langue glaciaire qui descend des sommets environnants, l'ensemble des membres de l'expédition  se retrouve au-dessus des 5.000 mètres. Moment fort de l'expédition car sur 8 personnes, 5 n'avaient jamais dépassé l'altitude du Mont Blanc. Enfin, le 26 juin, soit 10 jours après notre arrivée nous partons, en début d'après-midi lourdement chargés pour le camp 1 en haut de la moraine vers 4.800 m d'altitude.  

    Camp de la moraine à 4.900 mètres.La nuit sera froide et une gourde en fera la triste expérience car au matin nous la retrouverons éclatée comme un fruit trop mûr. La montée au camp II emprunte une série de vastes croupes glaciaires au cheminement évident pour venir buter sur un rétrécissement important faisant office de verrou. Ce passage mi-neige, mi-glace nous laissera le souffle court. Il faut dire que bien chargés dans du 45°  et à 5.200 mètres laisse quelques traces. Enfin nous sommes au col et nous pouvons apercevoir la face Sud de l'Alpamayo, "la plus belle montagne du monde". Pudiquement, elle se cache derrière un voile de nuage et ce n'est que tard, peu avant la nuit, qu'elle daignera enfin se découvrir. 

 

     5.400 mètres, nous sommes seuls. Profitant des dernières lueurs du jour nous tentons de dessiner sur la face notrAu petit matin ... encore au chaud e futur itinéraire. Un appel radio au camp de base pour rassurer nos épouses ou compagnes

 

  Au petit jour, le moindre  mouvement fait tomber le givre en petit cristaux sur le visage. Dehors le ciel est bleu. Dès que le soleil éclaire le camp nous sortons pour faire fonde la neige. Effectivement, faire fondre la neige est l'activité principale en haute altitude. Peu après, le brouillard bascule au-dessus de l'arête  Sud, envahit le vaste cirque glaciaire entre nous et la face. Malgré ce contretemps, nous nous équipons et partons. Quitajaju 6.040 m Les conditions de la face ne sont pas optimales ; nombreuses coulées de neige, corniche gigantesque sur l'arête .... Au dire de nos prédécesseurs, la voie Ferarri n'est pas en condition. Nous allons nous en approcher et nous verrons bien.    

 

                  Dans le brouillard, nous arrivons à la rimaye ; la visibilité n'est plus que de quelques mètres. En fait nous n'avons rien vu si ce n'est que nos doutes sur la possibilité d'atteindre le sommet se confirment. Nous revenons au camp. Une nouvelle En montant au col de Pucarashta  tentative est prévue pour le lendemain. Cette année, le sommet n'était pas pour nous !   Effectivement, la météo n'est pas coopérative et les blocs de glace qui rebondissent dans les canoles ne sont pas tout à fait à notre goût.  Une prochaine fois ... 

 

       Deux jours de repos et nous revoilà ePont de neige aérien n montagne. Sur la droite, entre l'Alpamayo et la longue crête de Pucarashta, un col, une idée de course.  Après avoir longuement cherché dans la nuit le passage dans les barres rocheuses nous prenons pieds sur le glacier.  Un cheminement complexe entre crevasses et séracs nous conduit sur la crête et au La rencontre au sommet sommet. A cet instant, un Condor effleurant la neige dans un léger bruissement d'aile semblait nous saluer .... 

Moment magique. 

              A quand la prochaine ?

 

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