Au-delà des principaux sommets des Alpes et des Pyrénées il existe une
multitude de courses, toutes intéressantes, même si souvent elles ne
sont pas très connues.
Des sommets enneigés comme le Dôme des Miages, le Mt Perdu,
la Grande Casse, Tré
la tête, aux falaises inondées de soleil....
En
Suisse
Autour du Cervin, la grande couronne des 4.000 élève de multiples
sommets. La dent Blanche, la dent d'Herens,
le Mont-Rose, L'Ober-gabelhorn, le Weisshorn, le Dom de Mischabel
....
Au, Aaprès avoir gravit le Zinalrothorn, notre
programme prévoyait la traversée
du Breithorn au Mont Rose en passant par Castor, Pollux, et le Lyskamm.
Les conditions météo défavorables n'ont pas permis de l'effectuer
mais le projet demeure.
Nous avons tout de même gravit, malgré un vent violent, les deux
sommets du Breithorn (4.164 m) après un agréable bivouac au col Théodule que
nous avons rejoint en remontant
depuis Zermatt le vaste glacier du même nom.
Les
Bans
En hiver, la vallée de la Bérarde est bien tranquille. La route
enneigée et les refuges non gardés font que nous nous croyons
dans un autre univers. Arrivés de nuit à la Bérarde, nous
installons nos sursacs près des voitures. Au petit matin, skis aux pieds
et gros sac sur le dos, avec toujours
le matériel de bivouac bien que nous soyons en mars, nous remontons la
vallée. La pente sous le refuge de la Pilate est raide et la descente
sur le glacier délicate. Le manque de neige en est la cause. Nous
montons plus haut sur le glacier vers un vaste replat et entre deux
crevasses. Quelques coups de pelles, la toile du sursac bien
tendue et abritée derrière des briques de neige, nous finissons l'après-midi autour d'une tasse de café.
Avant le lever du jour, couteaux à neige sur les skis, nous remontons
les pentes
de neige en se dirigeant au mieux entre les crevasses et séracs vers
la base du couloir. Le temps de se préparer, une cordée de deux nous
rejoint. Nous décidons de faire les longueurs ensemble afin de gagner
du temps sur la mise en place des relais. Rapidement la neige du
début fait place à la glace grise, les longueurs s'enchaînent sans
contretemps. Vers le haut, le beau ciel bleu fait place à un
voile gris clair tournant peu à peu vers le gris sombre.
Aussitôt arrivés sur la crête, le ciel s'ouvre et nous gratifie d'une belle
tourmente : neige, grêle, vent. La progression sur l'arête est
délicate. Le vent tend la corde et tente de nous en déloger. Quelques
rappels et nous sommes déjà un peu plus à l'abri. Ensuite, en
perdant de l'altitude le long de l'éperon, la tourmente se calme
et de retour à nos skis, le ciel bleu est de retour. De beaux virages
nous conduisent à notre bivouac et déjà il faut songer au retour.
Nous optons pour un retour direct par le glacier. Le gros sac n'est pas
fait pour arranger notre style mais la descente est tout de même agréable. Bientôt
le hameau est en vue alors que le jour tombe.