C'est notre 10° étape et le programme de chaque
journée est maintenant bien réglé. Après un réveil à 4 h 30 et le petit
dej avalé, nous plions la tente et
nous refaisons les sacs. Vers 5 h 20/5 h 30 nous reprenons la
route. Nous avons fait des émules et nos deux compagnons de route
ont adopté aussi cette organisation, et même parfois, nous devancent.
Passé le petit col de Bocca d'Acqua Ciarnente nous
prenons pied dans la vaste vallée de Tavignano. Tout en longeant
le ruisseau nous montons progressivement au milieu de vastes prairies où
paissent des troupeaux de chevaux. Peu après, nous arrivons sur les
rives du lac de Nino. Sur ses rives amonts, les vastes pozzines
jouent avec le soleil et nous offrent de beaux reflets.
Nous quittons ce paysage paisible pour retrouver les cailloux du
sentier et après avoir franchi la Bocca à Reta (1883 m) nous descendons
vers la Bocca San Pedru (1452 m). Sur ces crêtes le vent est omni
présent et les quelques arbres qui ont survécu indiquent clairement
d'où vient le vent dominant.
Un passage en sous-bois nous amène à la station de Castel de
Vergio, qui, initialement devait être le terme de cette 10° journée.
Nous y trouvons une épicerie bien garnie et profitons des tables et parasols pour se restaurer.
Comme nos deux compagnons, nous décidons de poursuivre notre chemin
afin d'arriver aux bergeries d'E Radule à 1 heure de là. Il faut dire
que le cadre de la station ne donne pas trop envie d'y bivouaquer.
Le
départ sous le chaud soleil du tout début d'après midi est rude
mais assez rapidement nous retrouvons l'ombre (mais pas la fraîcheur)
du sous-bois.
Arrivés aux bergeries, nous constatons que le refuge est fermé.
Une fois la tente montée, nous prenons la serviette et descendons à la
rivière pour aller nous rafraîchir dans une des nombreuses vasques aux
eaux fraîches mais vivifiantes.
Dans la soirée, alors que le soleil disparait
derrière les hautes crêtes qui nous entourent, nous avons la visite d'un
troupeau de chèvres accompagné du tintement des cloches.
2 juillet 2012
La météo est toujours clémente et c'est à l'aube que nous entemons notre 11° étape. Par
une montée en pente régulière nous arrivons aux anciennes bergeries de
Tula. De là, par une petite variante qui nous fait éviter le refuge de
Ciutulu di Mori, et atteindre directement la Bocca di Fuciale (1962
m). Le versant Est est différent et nous renouons avec les pierres et éboulis !
La zone pierreuse
franchie, nous pénétrons dans la forêt et retrouvons la quiétude du
sous-bois et la fraîcheur de quelques petits torrents.
Nous arrivons ainsi aux bergeries d'U Vallone où nous achetons un beau et bon fromage de chèvre.
Nous passons les bergerie sous
l'oeil interrogatif d'un âne qui se désaltère dans un vieux lavabo
cassé et nous entreprenons la raide montée vers le refuge de Tighjettu.
3 juillet 2012
C'est
l'ETAPE mythique, celle qui passe par le Cirque de la Solitude (E
Cascettoni). Pour cette 12° étape, la météo est favorable et nous
n'aurons pas à craindre la pluie ou un orage dans les dalles
déversantes
.
Du refuge à la Bocca Minuta, porte d'entrée du cirque, 800 m de
dénivellé nous attendent. Enfin, nous sommes au seuil du cirque et
encore dans l'ombre du petit matin ses parois sombres lui donnent un air
des plus austère.
Nous sommes les premiers à
descendre dans le cirque et du coup, nous évitons les files d'attente,
parfois longues, dues aux randonneurs pas trop habitués
à ce genre d'exercice, bloqués par une progression parfois
vertigineuse. Ce n'est que proche de la fin de la traversée,
que nous croiserons les premiers randonneurs qui majoritairement
effectuent le GR20 du Nord au Sud.
Nous sommes
en vue de la Bocca Tumasginesca (2183 m) qui est la porte de sortie du
cirque. 1 h 30 auront été nécessaires pour franchir
cet obstacle et ce avec nos gros sacs à dos. De là, une
belle vallée, ensoleillée et plaisante nous fera perdre petit à petit
de l'altitude jusqu'à la station d'Ascu Stagnu. Du col, nous
pouvons apercevoir la mer et profitant du panorama nous nous
acccordons une petite pause.
Le sentier dorénavant bien tracé nous transporte des hautes cimes et éboulis vers l'ombre des sous-bois de la station.
Arrivés à la
station, nous faisons connaissance avec Martine, la gardienne du refuge
et gérante de la petite épicerie bien achalandée. Une fois
installés et restaurés nous allons à la terrasse d'un bar fêter le passage
du Cirque de la Solitude autour d'une bonne bière Pietra bien méritée.
Le reste de l'après-midi se passera à tenter de photographier les
insectes autour du bivouac. Seulement des insectes car les animaux sont
absents de cette randonnée.
La station
d'Ascu est le point de départ de l'ascension du célèbre Monté Cinto
(2706 m). Mais son ascension n'est pas prévue à notre programme.
