LAOS 2008 |
Expédition spéléologique |
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Vers le soleil levant pour une virée souterraine ... Pour ce début d'année ma destination aura été le Laos. En effet, invité à participer à une expédition spéléologique, j'ai pu découvrir un magnifique pays et explorer, parfois en première, de vastes et belles cavités. Sabai dee
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Après un long voyage, via Paris, Bharein,
Bangkok et NakhonPhanom, nous arrivons sur les berges du Mékong d'où
nous pouvons
apercevoir dans les brumes du petit matin les montagnes karstiques du
Laos. Une fois les formalités d'immigrations effectuées nous
embarquons pour la traversée du fleuve qui fait déjà plus d'un
kilomètre de large.
Arrivés au Laos, ce que l'on remarque en premier c'est le contraste avec la Thaïlande, pourtant toute proche, tant au niveau des maisons que des routes, commerces ou tuk-tuk (triporteur à moteur). L'accueil, quant à lui est toujours agréable et malgré la barrière de la langue, toutes les transactions se font avec le sourire. De Thakhek, nous prenons deux camionnettes et par des pistes de plus en plus défoncées nous nous dirigeons vers l'est. Après plusieurs heures dans la poussière, nous arrivons au village de Ban Nom Ping (village des sangsues) où nous devons loger pendant une dizaine de jours. C'est sous les regards curieux des enfants que nous déchargeons les véhicules et installons le camp. Ce petit village perdu tout au fond de la province de Khammouane est situé à vingt minutes d'une belle rivière, la Xé Ban Fai. Rivière dont près de 7 kilomètres sont souterrains. De belles explorations en perspective. Les habitants vivent principalement de la chasse et de la cueillette. Quelques champs dans les poljes (dépressions) et aux abords de la rivière sont cultivés pour le riz. Les maisons en bambous sont toutes sur pilotis, construction classique au Laos.
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Nous explorons la grotte de l'Ermite, sortie fossile
de la Xé Ban Fai, située quelques 70 mètres plus haut. La galerie est
majestueuse, magnifiquement ornée de colonnes gigantesques, gours de
plus d'un mètre de haut.
C'est par une descente de 60 mètres que nous rejoignons la partie active du réseau et c'est en bateau pneumatique
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que nous retrouvons la sortie après 700 mètres de navigation. La navigation sur cette rivière est fantastique ! L'eau noire se confond avec le noir immense de la galerie que nos éclairages puissants arrivent à peine à dessiner . |
Le porche de sortie de cette gigantesque résurgence mesure plus de 60 mètres de haut pour autant en largeur. Le débit de la rivière, en cette période sèche est d'environ 5 m3/s. |
Après plusieurs heures de marche en suivant de vagues traces à travers la jungle et les lapiaz, accompagnés de deux guides, nous arrivons devant le porche de la grotte des hirondelles (Tham En) . Plus de 2 kilomètres de vastes galeries nous emmènent toujours plus profond dans les calcaires dévoniens. Les températures y sont plus clémentes que chez nous en France et les bains volontaires ou non ne sont pas craints. Par contre, aux alentours des entrées et même sous les porches, il faut se méfier et éviter les rencontres désagréables avec les araignées, scorpions, serpents et autres myriapodes .... | |
Un
camp avancé de 4 jours dans le jungle, sur la partie amont de la
Xé Ban Fai, nous a permis d'explorer les galeries hautes de cette grotte
et de finir d'explorer la grotte des nuages. Dans cette cavité,
un phénomène assez particulier y a été observé : par endroits, la
galerie se
charge de vapeur d'eau à saturation et provoque l'apparition d'un nuage
de plusieurs centaines de mètres de longueur qui remplit le haut de la
galerie. Ce nuage est si épais qu'il est quasiment impossible de s'y
repérer. Les galeries de cette partie fossile (sauf en période de
mousson) sont l'ancien cours souterrain de la Xé Ban Fai. Les
dimensions sont telles, qu'il n'est pas rare de s'y perdre.
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Le retour au village se fera par la rivière après une navigation de plus de 4 heures. Plusieurs rapides obligent à accoster ( en évitant les écueils !) et a transporter notre frêle esquif sur quelques centaines de mètres. Lors d'un embarquement, un bouillonnement sous le bateau ... une belle déchirure me jette immédiatement à l'eau. Après réparation, la navigation reprend. | |
La fin du séjour approche et nous partageons avec tout le village, la
fête qui nous est donnée en signe de bienvenue. Traditionnellement,
après les discours d'accueil, nous partageons la bière de riz avec
les villageois (bière qui est aspirée deux par deux avec un roseau directement dans
une jarre) . Nous remettons aux maîtresses d'école
des cahiers et crayons et les personnalités du village nous attachent
aux poignets, des brins de coton en signe d'amitié et aussi pour nous porter
chance.
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Nous quittons ce village pour aller vers l'ouest explorer une nouvelle
contrée. Nous logeons cette fois dans le temple du village de Ban
Thaatot. Dans ce secteur seule la grotte Marie Cassan, explorée sur plus
de 2 kilomètres, est connue. Le karst est vaste et les premières
prospections y sont encourageantes.
La fin du séjour arrive et c'est avec beaucoup de regret que nous sommes obligés de quitter ce pays et surtout ces habitants. Mais l'espoir d'y revenir demeure.
Laa khon (à
bientôt)
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